ARSENE-GARNIER-HUGO-VIE-PRIVEE_Page_01.jpg

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Transcription	VICTOR HUGO' DANS SA VIE PEIVEE A HAUTEVILLE-HOUSE, A GUEBNESEY Etude par M. Arséne Garnier, de Cuves, lue dans la SéanCe du 10 Novembre 1887. Monsieur le Pre’sident, Empéché jusqu’ii ce jour par des occupations de tout genra,je viens hien tardivement, i1 est vrai, répondre évotre gracienso invitation. Vous m’avez demandé des souvenirs sur Hauteville- House et son illustre propriétaire que la mort enlevait au moude savant et pensant le 22 mai 1885. ‘ Hélas ! c’est en jetant ces souvenirs sur cette feuille queV'Je sens aveo quelleinsouciance on laisse trop souvent dépérir en soila mémoire des faits et des impressions dont la vie s’efi'orce de nous enrichir. Vous parler ainsi, n‘est-ce pas vous faire un déplorable aveu! Comma vous 1e savez, une bonne partie de mon existence, depuis le jour oil je m'échappai plus an moins furtivement do dessous votre égide tutélaire, s’est écoulé dans l’ile dos fleurs, dans l'ilo dos 5 g saints. J ’ai nommé Guernesey. ' [£1,163 hasards de l’exil jetérent égalementh cette époque-le plus grand poéte de la France, du monde entier, peut-étre. Li; aussi, ma bonne étoile veut que je 1e rencontre, que je 1e con- naisse, que méme je devienne fréquemment son hOte. H61 sans ,- ostentation, pourquoi no le dirais-je pasii des confréres, quand ,4 vous-méme 1e savez, vénérable Président, elle me fait aussi son if ami. E Or, maintenant que la destinée nous a rendus: lui, dans la tombe des immortals, moi 3 mon village, voici que, grace a vow, je me trouve trés embarrassé pour parler convenablement de sa vie privée a vutre Société savante. Oh I si j’eusse alors soupqonné